6. Travail, puissance et énergie

6.1) Mouvement d’une bille dans une gouttière \((\ast)\)

Une bille, que l’on assimile à un point matériel de masse \(m=100\) g, se déplace sans frottement le long d’une gouttière cylindrique de rayon \(R=20\) cm — voir la ch6_schemas_a. La bille est lâchée sans vitesse initiale du point \(A\). On souhaite déterminer sa vitesse lorsqu’elle passe au point \(B\).

  1. Faire le bilan des forces qui s’appliquent sur la bille.

  2. Calculer les travaux des forces entre les points \(A\) et \(B\). Commenter leurs signes.

  3. Déduire du théorème de l’énergie cinétique la vitesse \(v\) de la bille au point \(B\). Le résultat dépend-il de la masse \(m\) ? Faire l’application numérique.

  4. Expérimentalement, on mesure une vitesse inférieure à la prédiction : \(v_{\textrm{exp}} = 1~\text{m}\cdot \text{s}^{-1}\). La différence étant due aux forces de frottement, calculer le travail de ces dernières entre \(A\) et \(B\).

_images/ch6_schemasTD_a.png

Mouvement d’une bille dans une gouttière

6.2) Ski de vitesse \((\ast \ast)\)

Un skieur s’élance d’un point \(A\) avec une vitesse initiale nulle, sur une piste faisant un angle constant \(\alpha=45^{\circ}\) avec l’horizontale. On souhaite calculer la vitesse \(v\) du skieur au point \(B\). La dénivellation entre \(A\) et \(B\) est \(H=200\) m. Le système {skieur + matériel} est assimilé à un point matériel de masse \(m\). On modélise la friction des skis sur la neige par une force de frottement solide d’intensité \(R_t=\mu R_n\), avec \(\mu = 0,1\).

  1. Faire un schéma du problème. Déterminer les forces qui s’exercent sur le skieur.

  2. À partir du principe fondamental de la dynamique, établir la relation : \(R_t = \mu mg \cos \alpha\).

  3. En déduire le travail de chacune des forces.

  4. Finalement, déterminer la vitesse du skieur à l’arrivée en appliquant le théorème de l’énergie cinétique. Faire l’application numérique.

6.3) Propulsion par un ressort \((\ast \ast )\)

On souhaite utiliser l’énergie emmagasinée par un ressort pour catapulter une bille à la verticale. Le dispositif est représenté sur la ch6_schemas_b: il se compose d’un ressort, de constante de raideur \(k\), qui est comprimé à la moitié de sa longueur à vide \(l_0\). La bille de masse \(m\) est posée à l’extrémité du ressort. L’ensemble est contenu dans un tube afin d’astreindre le mouvement selon \((Oz)\). On relâche alors la contrainte sur le ressort à l’instant initial \(t_i\). On souhaite déterminer la hauteur maximale \(h\) atteinte par la bille à l’instant \(t_f\). Le système étudié est l’ensemble {ressort + bille}. On suppose que les frottements sont négligeables.

_images/ch6_schemasTD_b.png

Propulsion par un ressort.

  1. Donner les expressions des énergies cinétiques et potentielles à l’instant \(t_i\).

  2. Procéder de même à l’instant \(t_f\).

  3. En appliquant le théorème de l’énergie mécanique, déterminer \(h\).

6.4) Vitesse de libération \((\ast \ast)\)

Pour qu’une sonde spatiale échappe à l’attraction gravitationnelle d’une planète, il faut que sa vitesse soit supérieure à une valeur seuil : la vitesse de libération \(v_l\). Nous allons appliquer le théorème de l’énergie mécanique afin de déterminer cette vitesse en fonction du rayon \(R\) et de la masse \(M\) de la planète. On note \(\mathcal{G}=6,7 \times 10^{-11}\) SI la constante universelle de gravitation.

  1. Rappeler l’expression de la force d’attraction \(\vec{F}\) qui s’exerce sur la sonde de masse \(m\).

  2. Établir l’expression de l’énergie potentiel de gravitation \(E_p(r)\). Pour fixer la constante, on prendra : \(E_p(r\to \infty)=0\).

  3. On suppose que la sonde est soumise uniquement à l’attraction gravitationnelle. Donner l’expression générale de son énergie mécanique \(E_m\). Que vaut cette énergie lorsque \(r \to \infty\)?

  4. En déduire la vitesse minimale \(v_l\) que doit atteindre la sonde pour échapper à l’attraction de la planète.

  5. Calculer la valeur numérique de \(v_l\) pour les planètes suivantes :

    • Terre : \(R=6,4 \times 10^6\) m et \(M=6,0\times 10^{24}\) kg

    • Pluton : \(R=1,2 \times 10^6\) m et \(M=1,3\times 10^{22}\) kg

    • Jupiter : \(R=7,0 \times 10^7\) m et \(M=1,9\times 10^{27}\) kg

6.5) Résistance de l’air \((\ast \ast \ast)\)

Un point matériel \(M\) de masse \(m\) a un mouvement rectiligne suivant l’axe horizontal \((Ox)\). Il est soumis uniquement à la résistance de l’air, que l’on modélise par une force d’intensité \(f=\beta v^2\). À l’instant initial \(t=0\), le point matériel se trouve en \(x=0\) et sa vitesse est \(v_0\).

  1. En appliquant le principe fondamental de la dynamique, montrer que la vitesse est donnée par :

    \[v(t) = \frac{v_0}{1+t/\tau} \ ,\]

    \(\tau\) et une constante que l’on exprimera en fonction de \(m\) et \(\beta\). Tracer \(v(t)\).

  2. Calculer le travail de la force de friction entre les instants \(t=0\) et \(t=\tau\). Pour cela, on procédera de deux façons :

    • en évaluant directement l’intégrale définissant le travail.

    • en appliquant le théorème de l’énergie cinétique.

6.6) Rebonds d’une balle de tennis \((\ast \ast \ast)\)

On considère une balle de tennis que l’on lâche sans vitesse initiale d’une hauteur \(h_0\). La balle rebondit plusieurs fois au sol. On suppose que lors du choc, une fraction \(\epsilon <1\) de l’énergie mécanique est perdue par la balle. On néglige les frottements avec l’air durant les phases de chute libre. Calculer la hauteur \(h_n\) du \(n\)-ième rebond de la balle, ainsi que le temps total \(T_n\) de l’ensemble des rebonds.